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Actualités des associations

M Terreaux Louis

Le millésime 2010 de la fête de la saint Georges, saint patron de la commune, fut historique et culturel .

Le 150° anniversaire de l’annexion s’est invité bien naturellement comme thème fédérateur de la rencontre traditionnelle de la population. Les Amis du Vieux Chambéry avaient apporté au comité des fêtes les iconographies et supports qui ont permis de réaliser une vaste exposition expliquant en détail origines et aboutissements des diverses volontés politiques d’annexion en échange de l’aide militaire impériale contre l’Autriche et pour l’unité italienne.

Le président de l’Académie de Savoie, Louis Terreaux, ancien doyen de l’université de Savoie, avait été invité également à éclairer les Saints-Jeoiriens sur les origines culturelles de ce détachement de la Maison de Savoie. Grâce à ses connaissances uniques  des langues ayant façonné les mentalités des « savoiardi » Louis Terreaux fit un exposé d’une originale  richesse sur les occasions manquées par la Savoie de rester indépendante. La première datant de 1561 et du décret d’Emmanuel-Philibert de Savoie qui imposa la langue française contre le latin dans l’usage officiel et juridique. Le transfert de la capitale à Turin fut une autre de ses « bifurcations » réduisant la Savoie à un glacis. Avec la sérénité des sages, il rappela à moins de complaisance à l’égard de cette annexion qui, à comparer de celle de l’Alsace par exemple, ne permit pas à la Savoie de conserver ni droits coutumiers spécifiques ni avantages  Les conservateurs et le clergé qui avaient orienté « la votation » n’eurent que des remerciements sans grand lendemain. L’abandon du droit de frapper la monnaie de la banque de Savoie fut la dernière occasion d’indépendance perdue. 

Louis Terreaux , 89 printemps, médiéviste éminent, alerte mémoire du patois, fut à cette occasion, un modèle intarissable de recherche et de relecture de l’histoire présentée souvent de manière trop superficielle. En récréation après le cours magistral de ce jour, l’orchestre des Chabalous accompagna alors l’apéritif d’airs choisis dans le répertoire savoyard naturellement. La traditionnelle Saint Georges s’achevait un peu plus tard sur les danses plus contemporaines d’un samedi soir.